D’un point de vue technique, comment se présentait le projet ?
Avez-vous été confronté à des difficultés particulières ?
Lors de la visite avant travaux, j’ai constaté que le lieu du chantier était situé dans un site classé, à proximité du château de Montségur. La première démarche était donc de se rapprocher de l’architecte des Bâtiments de France afin de connaître les règles à respecter. Pour la grange, il n’y avait pas de prescription particulière, hormis le fait que le budget risquait d’être conséquent. Par contre, pour le hangar, c’était plus complexe car il n’était pas possible de conserver la structure.
Comment avez-vous pu répondre à la réglementation des bâtiments
de France ?
J’ai proposé aux clients une structure bois avec surélévation pour intégrer une mezzanine. Cette solution permettait de conserver l’aspect bois du hangar, tout en gardant la surface initiale ; ce que les clients ont facilement accepté, tout comme l’architecte des Bâtiments de France. Il me restait à trouver une entreprise spécialisée en ossature bois dans la région.
Quelles solutions techniques en matière de rénovation durable avez-vous pu intégrer dans le projet ?
Pour chauffer les deux maisons, nous avons procédé à l’installation d’un système de géothermie par capteurs enterrés car le terrain était suffisamment grand. Ce système donne la possibilité, grâce à un réseau de tuyaux avec fluide caloporteur, de récupérer l’énergie dans le sol et de la transmettre vers le plancher chauffant. Les capteurs solaires ne sont pas encore autorisés par la réglementation des Bâtiments de France, ni les fenêtres de toit (sauf sous certaines conditions de dimensions). Pour l’instant ils considèrent que ces nouvelles technologies ne sont pas en totale harmonie avec la valorisation du patrimoine.
Pour l’équipement sanitaire, nous avons procédé à une double installation et à l’enfouissement de 2 citernes de 5 m3 permettant la récupération des eaux pluviales et l’alimentation des toilettes, lave-vaisselle et lave-linge dans les 2 maisons